Generative
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Les bêtes n’ont pas d’inconscient, parce qu’elles ont un territoire. Les hommes n’ont un inconscient que depuis qu’ils ont un territoire. À la fois le territoire et les métamorphoses leur ont été ôtés — l’inconscient est la structure individuelle de deuil où se rejoue sans cesse, et sans espoir, cette perte — les bêtes en sont la nostalgie. La question qu’elles nous posent serait donc celle-ci: ne vivons-nous pas d’ores et déjà, au delà des effets de linéarité et d’accumulation de la raison, au -delà des effets de conscience et d’inconscient, sur ce mode brut, symbolique, de cycle et de réversion indéfinie sur un espace fini ? Et par-delà le schéma idéal qui est celui de notre culture, de toute culture peut-être, celui d’accumulation d’énergie, et de sa libération finale, ne rêvons-nous pas plutôt d’implosion que d’éxplosion, de métamorphose plutôt que d’énergie, d’obligation et de défi rituel plutôt que de liberté, de cycle territorial plutôt que de... Mais les bêtes ne posent pas de questions. Elles se taisent.